Posts by Category : Oiseaux

Comment ça la foulque?  1

Groupe de foulques à l’automne

Elle est toujours là celle-ci… Oui celle-ci, LA foulque, je ne m’y ferai décidément jamais. Nommez un étang où n’aurait jamais retenti son appel, cet éternuement suraigu qui éclate soudain des roseaux, éructation à mi-chemin entre l’étranglement d’indignation, et l’expression -certes un peu ridicule, convenons-en- d’une menace suspendue, d’un avertissement avorté : « un pas de plus et je vous assaille, vous l’intrus ; quand bien même feriez-vous cent fois mon poids ». Oser la déranger, sur sa propre berge ! Faut-il avoir le toupet !

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Soyons vigilants!  3

Il y a de ces weekends où l’on est pris de flemmite aigüe, à ne pas remuer de la journée… Affalé dans un fauteuil et l’œil fixé sur un écran, à suivre des feuilletons plus ou moins superficiels ou à faire face à son meilleur score sur un énième jeu smartphone ; à chacun son passe-temps. Parfois, sans vraiment en prendre tout à fait conscience, on relève machinalement la tête et on fixe un instant, distraitement, la fenêtre avant de revenir à l’écran…

    Mais ce coup-ci, le regard est capté : derrière la vitre, un mouvement. Un merle est sur le gazon. Il sautille de ci, gambade de là, et semble lui aussi très absorbé, le regard rivé sur le sol, à chercher de quoi se mettre sous le bec. A intervalles réguliers, il se redresse, se fige un instant, le regard alerte. Puis il se remet en quête de sa nourriture. L’élégant oiseau semble avoir des hallucinations: on a beau ne détecter aucun mouvement, aucun changement autour de lui; toutes les quelques secondes il s’interrompt pour scruter les alentours. Mais qu’est-ce qui peut bien capter son attention ?

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Différentes postures pour une attention partagée entre recherche de nourriture et vigilance

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Le coureur du jusant  2

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Viiite!

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La journée démarre dès le lever du soleil

Avez-vous jamais remarqué sur le rivage, en ces temps où la plage est délaissée des vacanciers, les minuscules échassiers qui épousent de leur course le va et vient des vagues ? Parmi la multitude d’espèces de bécasseaux qui occupent notre littoral et dont les plumages sont si aisément confondus, le Sanderling, avec son manteau constellé de neige fondue, peut sans grande peine être identifié par son attachante habitude à cavaler sans discontinuer le long de l’estran, en bandes désorganisées.

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La piafologie des yeux fermés (I)  3

Une forêt de Chartreuse, en hiver

Une forêt de Chartreuse, en hiver.

Il est cinq heures du matin. Enfin je crois, parce que cela fait deux fois que j’éteins mon réveil qui sonne désespérément dans le vide. Je fais quelques pas dans le brouillard jusqu’à la cafetière, puis encore quelques-uns dans le noir jusqu’à ma voiture. Direction: un sommet de Chartreuse dont le choix occupera mes pensées jusqu’à l’arrivée au parking. Arrivé sur place, quelques rayons de lumière commencent à percer et me permettent de m’équiper. Je commence à peine à émerger, mais tout le monde est déjà en place pour le concert.

Commençons à monter le chemin, large, boueux et irrégulier, en regardant mes pieds et les pierres sur lesquelles je les pose. Certains comparent l’expérience de la marche en forêt à celle de marcher dans le brouillard. La perception est réduite et il est impossible de voir bien plus loin que les quelques arbres devant vous. Hormis l’ouïe, rien ne permet de percevoir à distance.

En bas dans la forêt, un pic noir lance son cri. Quelques mésanges piaillent et chantent dans les jeunes sapins en bordure de chemin. Tout deux commencent leur période de reproduction. Nous sommes en mars. L’année passée, le peu de neige aurait pu avancer cette date à février. Quelques cris de chocards sont poussés et signalent une falaise proche quoiqu’invisible.

Pic noir sur fond de mésange, noires également.

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