Comment ça la foulque?

Groupe de foulques à l’automne

Elle est toujours là celle-ci… Oui celle-ci, LA foulque, je ne m’y ferai décidément jamais. Nommez un étang où n’aurait jamais retenti son appel, cet éternuement suraigu qui éclate soudain des roseaux, éructation à mi-chemin entre l’étranglement d’indignation, et l’expression -certes un peu ridicule, convenons-en- d’une menace suspendue, d’un avertissement avorté : « un pas de plus et je vous assaille, vous l’intrus ; quand bien même feriez-vous cent fois mon poids ». Oser la déranger, sur sa propre berge ! Faut-il avoir le toupet !

C’est qu’elle prend ses aises la bougre : non contente d’avoir étendu son aire de répartition à pratiquement tout le territoire français, été comme hiver (comprendre : en tant que nicheur ou simple hivernant), elle s’installe jusqu’en plein cœur des villes. Surprenant comme certaines espèces (« commensales »), mais pas d’autres, arrivent à conquérir des espaces qui semblaient interdits à la vie sauvage. Sauvage ? Sont-ils sauvages ces oiseaux qui viendraient presque me manger le pain au creux des mains ? Ils sont en tout cas venus tous seuls, et personne ne les retient. Ils viennent finalement chercher leurs ressources là où elles se trouvent, encore peu exploitées.

FoulqueBitume

Promenons nous, sur l’bitume, pendant que le chien n’y est pas…

Et tant mieux : les voir se batailler pour un petit bout de mare citadine porte le spectacle de la vie sauvage (mais si, allez !) jusqu’à votre porte. Des querelles dérisoires pour vous, mais pourtant si importantes pour eux…

Surprenant comme certaines espèces sont si communes qu’on les oublierait presque.


Son: Jens Kirkeby (Denmark)

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