De magnifiques mangeurs d’abeilles

Lors d’un voyage en Australie, non loin de Perth, la visite d’une petite île peuplée de charmants marsupiaux appelés Quokkas, m’avait  permis de les prendre en photos, ainsi qu’un oiseau très coloré. Ce petit bijou volant, peu farouche, est appelé Rainbow bee-eater par les locaux. Il s’agit de l’espèce Merops ornatus, encore appelé guêpier arc-en-ciel, qui est le cousin de nos guêpiers européens.

Un guêpier australien, sur une île au large de Perth.

Guêpier, à gauche, sur un arbre mort, un de ses perchoirs favoris

Dans nos contrées européennes une autre espèce se rencontre, appelée guêpier d’Europe. Ces guêpiers sont des oiseaux aussi ravissants que peu discrets. En effet en métropole leur cri flûté et roulé est caractéristique et trahit vite leur présence.

 

Guêpier enregistré en Picardie par Norbert Ulhaas (CC BY-NC-SA 4.0) disponible sur Xeno Canto

Il suffit alors de s’arrêter quelques secondes et d’observer les alentours pour en repérer un sur un arbre mort ou sur un fil électrique.

Guêpier posé sur un fil électrique, Corse

Guêpier corse sur son arbre mort

Il s’agit chez nous d’un visiteur d’été, nicheur, qui retournera passer l’hiver en Afrique. Il est surtout très présent en France méditerranéenne, mais des populations sont maintenant bien installées localement, un peu partout plus dans le Nord de la France.

Guêpier sur son perchoir dans la garrigue héraultaise.

Son nid se fait dans la terre, souvent dans les rives abruptes des rivières ou dans des anciennes carrières, mais parfois directement dans le sol. Si ces habitats étaient plus répandus, nous aurions sans doute plus de guêpiers dans le Nord de la France!

Les guêpiers nichent dans les talus bordant cette ancienne carrière.

Relativement peu farouche, il fera admirer ses milles couleurs et ses jolis reflets.

Guêpier au décollage, noter les longues plumes centrales de la queue, qui lui donnent une silhouette typique

Son nom latin de Merops apiaster, souligne la même caractéristique que le nom anglais, à savoir le fait de manger des abeilles.

Ses couleurs chatoyantes sont un régal pour les yeux

D’autres espèces se rencontrent à travers le monde, toutes très colorées, telles que le guêpier à queue d’aronde, Merops hirundineus, ici photographié en Namibie. C’est le seul guêpier qui a les plumes centrales de la queue plus courte que les autres, alors que chez la plupart des espèces elles sont à l’inverse plus longues.

Guêpier à queue d’aronde.

Ou encore le guêpier à fond blanc, Merops bullockoides, immortalisé en Afrique du Sud.

Guêpier à front blanc.

La raison de ces colorations chatoyantes n’est pas bien claire: des expériences avec des modèles en plastique ont suggéré que ce n’était pas un signal de toxicité ou de dangerosité envers les prédateurs (qui passaient outre et attaquaient quand même).

La coloration chez les oiseaux est souvent liée au choix du partenaire de reproduction, les plus colorés seraient ceux en en meilleure santé. Il faut noter toutefois que chez la plupart des espèces de guêpiers, les femelles sont aussi colorées que les mâles, ce qui est peu commun, et suggérerait un choix réciproque. Peut-être la nidification en terrier, caché au regard des prédateurs, favorise-t-elle ces exubérances?

En bonus de ces photos de guêpiers, voici un petit quokka!!

Voici le quokka, petit marsupial, observé sur Rottnest Island.

 

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