Elle passe l’hiver à votre fenêtre…
Peu d’arthropodes sont visibles pendant l’hiver. En effet, nombre de petites bêtes disparaissent avant la mauvaise saison tandis que le froid et le manque de nourriture obligent les autres à une retraite discrète bien à l’abri (voir l’article Dormir comme un Carabe). Cependant en ville les choses sont un peu différentes. Le chauffage, les aménagements, et la production constante de déchets assurent des conditions de vie propices à certaines espèces quelque soit la saison. Aujourd’hui, le Saule vous emmène à la découverte d’une petite araignée citadine qui n’a pas froid aux yeux !
Je vous présente l’Epeire des fenêtres (Zygiella x-notata, Clerck 1757) qui est peut-être l’araignée que vous rencontrerez le plus souvent. Elle est très commune en France, on la rencontre sur les murs, les statues, ou les abris bus comme c’était mon cas aujourd’hui. Cependant, seules les femelles sont visibles toute l’année, les mâles mourant en septembre-octobre après la reproduction. Notons la taille de la femelle : 6-10 mm.
Pour les systématiciens, cette araignée appartient à la famille des aranéidés, et au genre Zygiella. On la reconnaît bien au motif en forme de feuille sur son abdomen. Cependant, il n’est pas exclu de la confondre avec d’autres genres proches (Leviellus, Parazygiella).
La toile orbiculaire de l’Epeire des fenêtres est caractéristique du genre Zygiella : en effet, il arrive qu’un cadran soit dépourvue de rayon dans la toile de femelles adultes. Cette toile est refaite tous les matins.
Enfin, faut-il encore le préciser, cette araignée est comme la grande majorité des araignées, parfaitement inoffensive pour l’Homme. Et de plus, cette espèce n’aura pas la fâcheuse manie de vous sauter dessus comme les Saltiques. C’est tout juste si elle notera votre existence. Cette araignée comme beaucoup d’autres, sera surtout sensible aux vibrations. L’Epeire des fenêtres est nocturne et passe sa journée dans une retraite située non loin de la toile. Elle garde une patte posée sur le fil d’avertissement pour détecter toute vibration de la toile indiquant la présence d’un intrus. C’est pendant la nuit que l’Epeire des fenêtres se postera au centre de la toile.
Bibliographie :
Araignées de France et d’Europe, Micheal J. Roberts, Delachaux et Niestlé.
À la découverte des araignées, Alain Canard & Christine Rollard, Dunod.
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